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lundi 27 avril 2009
La Morella
Première traversée d`un bout de jungle. Je ne m´attendais pas à ca! Pensant cheminer tranquillement de vastes plaines au pieds des montagnes, avec de larges horizons, je me suis vite trouvé dans une luxuriante forêt tropicale.
Avant cela, le dernier village ou je pensais pouvoir faire le plein de provision, seulement 2 "bui-bui" magasins complètement vide, j´ai dû acheter à manger dans un genre de "resto": quinoa, lentilles, carottes, tomates.
Les gens me prennaient pour un fou sans que je sache réellement pourquoi. Puis avançant toujours plus loing et de rencontre en rencontre, j´appris qu´avec mes petites chaussures j´allais vite patauger, que sans machette j´allais m´amuser et que la semaine dernière un groupe de 3 touristes avait rebroussé chemin! C´est que le chemin reliant Oyacachi à El Chaco n´a pas été emprunté depuis plus de 5 ans et qu´il est en pleine jungle tropicale!
Je ne pouvais plus faire marche arrière, c´était un tel bazard pour arriver jusqu´à Oyacachi que je ne voulais pas tout recommencer.
Donc me voilà descendant cette vielle route quittant toute civilisation, où un homme me dit que je ne crainds rien, qu´il n´y a pas de bêtes sauvages et que je dois seulement rester confiant. OK!
Chez nous un chemin est un chemin, mais ici ce chemin n´a même pas le droit de porter ce nom, c´est même pas un sentier!
Problème, impossible de faire du feu avec du bois trempé, je suis résolu à manger des petits pains avec du miel de palme durci. Car je ne pouvais pas manger les légumes, plus tard me rendant compte que le sac était éventré!
Pénétrant cette jungle, une drôle de sensation m´envahissait. Et puis je me suis vite retrouver dans un bourbier sans nom, divagant dans la forêt, perdant le fil du "sentier", le retrouvant etc...
Je peux vous dire que je ne faisais pas le malin. C´est dingue comment le changement de végétation s´est opéré de façon si brutale.
(vous voyez les film à la rambo dans la jungle, dans la boue, rampant sous la végétation, s´accrochant aux lianes, et bas sans exagération je croiyais tourner un film!)
Parfois j´avais l´impréssion d´étouffer et de naviguer dans un boyau vert, tant la végétation est dense. Sincèrement, au bout du deuxième jour, avec la fatigue, la faim , la pluie, j´ai vraiment eu peur, puis je me suis remémoré les paroles du petit monsieur: Confiance. J´ai repris confiance, arrêté de dissiper mon énergie et repris la route "joyeux"!
C´est en quelques sorte en gardant la foi que je me suis sorti de cette masse verdoyante.
Pourquoi je me suis infligé ça, je ne sais pas, mais en tout cas ce que j´ai vraiment ressenti c´est que je me suis lavé de beaucoup de choses ( même si je suis sorti tout dégueu!) comme un chemin pour se purifier, ou même un chemin de croix à l´équatorienne!
Et puis peu à peu la densité disparait, une bouse apparait ( c´est bon signe car il y a beaucop de vache par ici), et une première cabane, isolée, puis une autre et enfin un vrai chemin.
Plus loing, bien plus loing, une camionette me charge et me dépose à El Chaco. Trempé, car c´est encore la saison des pluies, me voilà dans un petit hotel, où je me suis offert le luxe d´une chambre, au sec!
Malgrès tout ce fut une bonne expérience, ça m´a donné la niak! RAAHHH!!!
En tou cas mes amis, gardez toujours à l´esprit que quoiqu´il puisse nous arriver, ce n´est pas un hasard et que toujours nous devons avancer, aller de l´avant et surtout rester confiant.
Alors confiance!
Là c´est encore dans les montagne avant Oyacachi, où ça caille!
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he ben , quel récit!
RépondreSupprimerje suis contente que tu t'en sois sorti...
j'espere que tu vas bien, je suis ton parcours, je t'embrasse fort!
gros bisous